God Bless America, enfin un film qui permet de se défouler mentalement ! Jouissif
jusqu’au générique de fin, ce substitut de punching-ball est issu de l’esprit tordu
de l’agent Zed (souvenez-vous, le cinglé complètement cintré dans Police Academy) ou Bobcat Goldthwait
pour les plus ancrés dans la réalité. Une heure et demie de fantasme explosif,
soit une suite de minutes de violence gratuite pour notre plus grand bonheur.
Pour une fois, un film met à
l’honneur un parfait monsieur tout le monde, ou plutôt, monsieur personne. Oui,
Frank (Joel Murray) pourrait être votre voisin de pallier ou collègue de bureau,
un quidam qu'on croise tous les jours dans la rue sans jamais le remarquer. Son
existence terne et peu enviable va, en une seule journée, se transformer en une
cavale jubilatoire visant à éliminer des individus arrogants, égocentriques, malpolis,
égoïstes, bref, des véritables connards irrespectueux.
Roxy (Tara Lynne Barr), une Mercredi
Addams parfaite en ado révoltée et tout autant dégoûtée par cette société
individualiste irrespectueuse, rejoint la folle équipée improvisée. Un duo
quelque peu atypique sans jamais être mélodramatique. Ni gore, ni répugnant, ni
moralisateur, ni lassant, ce film permet de passer un bon moment, tout
simplement.
En toute sincérité, qui n’a jamais
rêvé d’exploser la tête de ces gosses de riches, pseudo stars, ultra-prétentieux ? Ou encore à ces singes d'adolescents dérangeant ouvertement et bruyamment
leurs voisins au cinéma ? Pendant un moment de grâce, ce film élimine ces individus qui
gangrènent impunément la société. Et ça, ça fait du bien.